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Formation dans l’hydrogène : à la découverte du diplôme d’ingénieur énergies, hydrogène de l’ENSIBS

Depuis 2023, l’ENSIBS (école nationale supérieure d’ingénieurs de Bretagne Sud) propose une formation préparant aux métiers liés à la filière hydrogène. À Lorient, elle forme des ingénieurs à Bac +5 en contrat d’apprentissage. Présentation avec Agnès Jumbou, Responsable Exécutive Energies, Hydrogène au sein de l’établissement.

 

Pouvez-vous nous présenter la formation d’ingénieur énergies hydrogène ?

Cette formation conduit au diplôme d’ingénieur ENSIBS spécialité génie énergétique et génie électrique. Elle est accessible à partir de la troisième d’études postbac, après un BUT (Bachelor universitaire de technologie) ou une classe préparatoire. Elle s’effectue uniquement en contrat d’apprentissage au sein d’une entreprise. La première promotion est entrée à la rentrée de septembre 2023. L’école a travaillé sur l’élaboration de cette formation durant deux ans. Vingt-six étudiants composent cette première promotion. Nous avions une autorisation pour ouvrir à 30 places. Les personnes que l’on recrute portent des valeurs dans la transition énergétique. Cela nous porte aussi. Ce n’est pas que de l’hydrogène, pas que de la technique ingénieur. Il y a aussi des valeurs qui sont véhiculées par la formation.

Comment se répartissent les temps en entreprise et au sein de l’ENSIBS à Lorient ?

Les deux premières années, les élèves passent un mois en entreprise et un mois à l’ENSIBS. La troisième année, ce rythme passe à six mois-six mois.

À quels métiers cette formation prépare-t-elle ?

Les élèves diplômés peuvent travailler en bureau d’études. Ils sont formés à la réalisation d’études spécifiques de dimensionnement de systèmes énergétiques. Les domaines d’emploi sont très variés. Les futurs ingénieurs peuvent même exercer dans le secteur du bâtiment afin de travailler autour des installations électriques, des installations chaudes et froides. En sortie de formation, les ingénieurs peuvent devenir chargés d’affaires. Concernant l’hydrogène, nous avons eu des élèves en maintenance sur des parcs hydrogène, de production et d’utilisation. Nous avons un peu d’ingénieurs dans la R&D. Ils ne seront pas forcément chercheurs, mais ils travailleront à la conception de bancs d’essai, par exemple.

Dans quels types d’entreprises les étudiants peuvent effectuer leur contrat d’apprentissage ?

Une majorité de nos étudiants ont effectué leur apprentissage dans de grands groupes. Ils travaillent dans des petites filiales mais rattachées à des grands groupes industriels, comme Engie, GRDF, Naval Group. Une minorité exerce au sein d’une PME. Au sein de notre première promotion, entre un quart à un tiers d’entre eux exerce au sein d’une entreprise pure player de l’hydrogène, comme H2X Ecosystems ou H2Gremm. Un de nos apprentis travaille chez Qair, à Port-la-Nouvelle, où va être bâtie la plus grande station de production d’hydrogène d’Europe.

Comment les pure players de l’hydrogène peuvent collaborer avec l’ENSIBS ?

D’abord en engageant des apprentis, mais aussi en étant partenaire de l’ENSIBS et faire partie de notre conseil de perfectionnement. Ce conseil doit nous aiguiller pour améliorer constamment l’offre de formation. Nous avons déjà des entreprises de l’hydrogène au sein de ce conseil.

À combien d’élèves vous attendez-vous pour cette promotion 2024 ?

Il nous reste quatre places. Afin d’attirer des étudiants, nous participons aux différents salons dédiés. L’un de nos étudiants actuels s’est inscrit après avoir visionné une de nos vidéos sur YouTube.

 

Quels sont les prochains projets pour l’ENSIBS pour former des ingénieurs à l’énergie et à l’hydrogène ?

L’école d’ingénieur est orientée industrie du futur, mécatronique, industrie, génie civil et énergie et hydrogène. Tous ces pôles sont complémentaires. Toute une filière travaille avec le BUT MT2E (Métiers de la Transition et de l’Efficacité Energétiques) de Lorient. Elle travaille sur les énergies renouvelables qui ont un volet hydrogène vert. Nous avons aussi des sujets liés au maritime avec un travail avec le Pôle Mer Bretagne Atlantique car il s’agit également de décarboner les ports et les navires.

 

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