Mardi 28 février 2023, Matthieu Guesné, Président directeur général de Lhyfe, a donné le premier coup de pelle de la future usine de production d’hydrogène vert et renouvelable. Ce site, le premier de Bretagne, s’inscrit dans la stratégie de déploiement à grande échelle de l’entreprise ainsi que dans la dynamique Vallée de l’Hydrogène Grand Ouest. Lorient Agglomération sera le premier territoire à bénéficier de cette production, notamment pour décarboner sa flotte de transports.
Lhyfe poursuit son déploiement à grande échelle et s’inscrit dans la dynamique Vallée de l’Hydrogène Grand Ouest
« C’est un petit coup de pelle pour nous, mais un grand un coup de pelle pour la Bretagne. » Ces mots sont signés Matthieu Guesné, lors de la pose de la première pierre de la première usine de production d’hydrogène renouvelable de Bretagne, à Buléon (Morbihan). Mardi 28 février 2023, le Président directeur général de Lhyfe a donné le premier coup de pelle de cette infrastructure dont la mise en service est prévue pour le second semestre 2023. Il était, pour l’occasion, accompagné de M. Pierre Bouédo, maire de la commune, de Mme Nicole Le Peih, Députée de la 3ème circonscription du Morbihan, de M. Jean-Noël Guerre, directeur régional Bretagne de l’ADEME, de Maria Colas, vice-Présidente de Lorient Agglomération en charges des mobilités et de Jo Brohan, Président de Morbihan Énergies.
Après 2020 et l’ouverture de l’usine de Bouin en Vendée, ce second site de production est synonyme de nouveau cap franchi pour Lhyfe. L’entreprise ambitionne de disposer de plus de 3 GW de capacités installées à horizon 2030. Lhyfe Bretagne, le nom de cette nouvelle usine, fait partie du projet VHyGO (Vallée de l’Hydrogène Grand Ouest), soutenu par l’ADEME. La Région Bretagne a également témoigné de son soutien au projet.
Lorient Agglomération, premier territoire fourni
Accolé à un parc éolien, le site produira jusqu’à 2 tonnes d’hydrogène vert et renouvelable par jour, soit 5 MW d’énergie, grâce à l’électrolyse de l’eau. « Nous changeons de paradigme, assure Matthieu Guesné. Cette production d’énergie sera totalement différente des méthodes classiques où l’on est, en permanence, prédateur des ressources présentes dans le sol. »
Sa situation centrale en Bretagne lui permettra d’approvisionner ses futurs clients dans un rayon de 150 km. Lorient Agglomération sera le premier territoire breton à bénéficier de cette production. « Le site aura pour objectif de décarboner notre société et principalement les secteurs de la mobilité et de l’industrie », précise Matthieu Guesné.
Ayant fait de l’hydrogène l’un de ses principaux vecteurs énergétiques pour décarboner ses transports, l’intercommunalité lorientaise utilisera l’hydrogène issu de l’usine de Buléon pour alimenter les deux stations de recharge de ses bus H2 et ses navires transrade. La première sera située sur le dépôt de bus de Lorient Agglomération, la seconde sur la rive Gauche du Scorff. Elles seront toutes opérées deux par HyGO, filiale commune d’Engie et de Morbihan Energies.
L’usine entre pleinement dans le cadre de la filière locale d’hydrogène de Lorient. « Les différentes briques de cette nouvelle filière stratégique se mettent en place, avance Fabrice Loher, président de Lorient Agglomération et maire de Lorient. À l’automne prochain, sept premiers bus hydrogène circuleront et seront avitaillés par l’unité de production d’hydrogène de Buléon. En parallèle, l’école nationale supérieure d’ingénieurs de Bretagne Sud (ENSIBS) ouvre à la rentrée un premier diplôme d’ingénieur en France « Energies, hydrogène » en apprentissage pour mieux mettre en cohérence l’offre de formation du territoire avec les futurs besoins des entreprises du secteur de l’énergétique. »
Cette future usine représente donc une étape significative pour Lorient Agglomération. L’intercommunalité accélère sur la transition écologique. A horizon 2030, elle s’est fixé pour objectif de disposer d’une flotte intégralement composée en totalité de véhicules propre et d’atteindre la neutralité carbone en 2050 avec une migration des bus (80 % du parc à motorisation BioGNV et 20 % à motorisation hydrogène renouvelable) et des navires (arrivée de bateaux-bus à hydrogène).
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