Histoire de Piriou
Le Groupe Piriou, c’est l’histoire de deux frères, Guy et Michel. En 1965, ils fondent tous les deux l’établissement Piriou Frères, à Concarneau. Sur les rives du Moros, la fratrie gagne ses premiers galons en s’attelant à la réparation et à l’entretien de navires.
L’établissement Piriou devient officiellement chantier naval dans les années 1970 en fabriquant et livrant, en 1972, son premier chalutier fait d’acier, le Revenant.
D’année en année, le chantier explore de nouveaux horizons en construisant des navires pour l’export en Afrique de l’Ouest ou des thoniers arpentant les mers lointaines de l’Atlantique ou de l’océan Indien, notamment avec le Cap Bojador, en 1989. En 1997, Piriou met le cap sur l’industrie pétrolière en construisant l’Ulysse, un navire d’assistance aux plateformes. En 2011, Piriou développe ses activités dans le naval et la défense.
Piriou s’est aussi ancré à l’international avec la création de West Atlantic Shipyard au Nigéria en 2004 et de filiales au Vietnam (2006), en Côte d’Ivoire (2018).
Aujourd’hui, Piriou compte plus de collaborateurs à travers le monde et est reconnu pour ses compétences dans la réparation et la construction navale mais aussi le refit de navires.
La drague HyDrOMer et Zeph2, boussoles du virage hydrogène de Piriou
Historiquement audacieuse, l’entreprise concarnoise a lancé en 2019 son département recherche et développement. “L’un des grands axes principaux est de décarboner le transport maritime, indique Yann Guezenec, responsable du service. Nous explorons beaucoup de sujets, comme les foils, la propulsion vélique, l’optimisation de la chaîne propulsive. L’hydrogène fait partie de ces grands axes. Ainsi, nous regardons particulièrement l’installation de piles à combustible.”
L’entreprise s’est fixé un double objectif en matière d’hydrogène. D’abord proposer des produits à faible empreinte environnementale améliorant le confort et la sécurité des navigants. “Car c’est une demande récurrente des armements et des autorités.” Ensuite, Piriou désire être moteur et apporter son savoir-faire sur un secteur énergétique d’avenir. “Car l’hydrogène fera partie de la propulsion de demain.” A ce jour, Piriou travaille sur deux projets concrets.
HyDrOMer pour nettoyer les ports d’Occitanie
HyDrOMer est une barge commandée par la Région Occitanie afin d’effectuer l’entretien de ses ports. La drague sera équipée d’une pile à combustible d’environ 200 kW et de 4 containers stockant, sous forme gazeuse, 1,7t d’hydrogène. “200 kW, c’est insuffisant pour effectuer les opérations de dragage qui nécessitent 3000 kW de propulsion. C’est un premier pas. C’est le premier navire construit à l’hydrogène en France. L’idée sera d’alimenter les besoins du bord (éclairage, climatisation, chauffage) et d’avoir un mode zéro émission afin de rendre le navire totalement autonome.”
Niveau calendrier, la coque d’HyDrOMer doit être rapatriée à Concarneau début 2023. Piriou devrait recevoir les piles à combustible au printemps. Les essais seront ensuite réalisés durant l’été. “Nous espérons pouvoir livrer le navire en septembre 2023.”
Zeph2 pour relier la terre aux champs éoliens marins
Zeph2 est un projet de CTV (crew transfer vessel) à propulsion hybride diesel / hydrogène. Il devra alimenter et aider les opérations de maintenance sur les futurs champs éoliens en amenant les techniciens. Piriou a gagné la réalisation et la conception des études, de l’avant-projet jusqu’au basic design. “C’est un projet assez innovant car nous mettrons à bord 600 kW de pile à combustible.”
Le préconcept imaginé du CTV imaginé par Piriou intègre également des foils, une superstructure en composites.
Ce projet regroupe un consortium d’acteurs du sud Bretagne et de Loire-Atlantique, dont Zéphyr et Borée, Entech, Sofresid et l’Université Bretagne Sud.
Retrouvez le pitch de Yann Guezenec, responsable recherche et développement au sein du Groupe Piriou, lors des Rencontres Bretagne Hydrogène Renouvelable :
Crédit Photos : Betermin.
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