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Lhyfe fait passer l’hydrogène au vert

Histoire de Lhyfe 

Jeune mais déjà tout d’une grande. Cette phrase siérait à ravir à Lhyfe. L’entreprise nantaise ne cesse de grandir et d’imposer sa patte dans l’univers de l’hydrogène renouvelable à vitesse grand V depuis sa fondation, en 2017.

Deux années après son lancement par Matthieu Guesné, ancien directeur du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) Tech Pays de la Loire et Bretagne dédié aux énergies marines, Lhyfe ouvre son capital à de nouveaux investisseurs de tous horizons, privés comme publics. Une première levée de fonds synonyme de coup d’accélérateur. 

En 2021, la jeune start-up peut alors concrétiser son projet de premier site de production d’hydrogène renouvelable à Bouin, en Vendée, qui produit actuellement 300 kilos au quotidien. Là encore, Lhyfe passe une nouvelle vitesse dans son développement. La même année, de nouveaux investisseurs entrent au capital, dont le conglomérat japonais Mitsui, membre de l’Hydrogen Council, organisation mondiale visant à développer l’économie hydrogène.

En mai 2022, l’entreprise franchit une nouvelle étape avec son entrée en bourse au sein du marché réglementé d’Euronext® à Paris.

Aujourd’hui, Lhyfe est désormais implantée dans onze pays en Europe et compte plus de 150 collaborateurs et 6 filiales constituées à l’international.

Lhyfe et l’hydrogène 

Lhyfe fait figure de précurseur dans la production d’hydrogène renouvelable à partir d’électrolyse de l’eau rapidement et localement. « Nous avons rapidement sorti de terre notre site de production de Bouin afin de montrer que ces dispositifs de production d’hydrogène renouvelable sont disponibles et qu’ils peuvent être compétitifs dès à présent ; et non pas à une échelle de temps que l’on repousse constamment, avance Olivier Job, responsable du développement Nord Ouest chez Lhyfe. La construction de ces sites doit se faire maintenant pour répondre aux enjeux de décarbonation et de diminution de gaz à effet de serre. »

Afin de massifier la production d’hydrogène renouvelable, Lhyfe s’appuie sur l’élaboration de boucles territoriales pour décarboner les usages, les mobilités et les industries. « Nous défendons un modèle semi-centralisé où l’on produit sur des territoires qui ne sont pas nécessairement industriels. Les grands bassins industriels comme Fos-Marseille ou la vallée de la chimie, très consommateurs d’hydrogène mais produit à partir de vaporeformage, doivent être décarbonés. Mais nous avons la conviction que des solutions peuvent être déployées dans des territoires moins industriels comme la Bretagne, les Pays de la Loire ou la Basse-Normandie. » 

Ainsi, le site de Bouin a été construit dans une logique d’écosystème profitable à un large spectre géographique. Le syndicat d’énergie de Vendée en est le premier bénéficiaire avec le développement d’une station multi-énergie permettant de s’approvisionner en hydrogène. Lhyfe a également contracté un partenariat avec une plateforme logistique de Lidl, à Carquefou, utilisant des chariots à hydrogène.

Les projets en cours et à venir de Lhyfe 

Des projets on-shore…

En Bretagne, Lhyfe poursuit cette logique de boucle territoriale profitable au plus grand nombre avec de multiples projets on-shore. En février 2023, Matthieu Guesné a posé la première pierre du second site de production de l’entreprise à Buléon (Morbihan), au cœur de la Bretagne (photo). Sa mise en service sera effective dans le courant du second semestre 2023. Accolé à un champ éolien, le site produira jusqu’à 2 tonnes d’hydrogène vert et renouvelable par jour, grâce à l’électrolyse de l’eau. « Cela va multiplier par 7 notre capacité de production« , avance Olivier Job. 

Lorient Agglomération sera l’un des principaux bénéficiaires de cette usine. Développant sa propre filière hydrogène renouvelable, l’intercommunalité s’appuiera sur le site de Buléon pour alimenter ses futures stations de recharge de ses bus hydrogène, mais aussi son futur navire transrade. 

Un autre projet de site de production devrait voir le jour en Haute-Garonne, à la fin de l’année 2023.

Dans son optique de développement international, Lhyfe a dans ses cartons d’autres projets en cours de déploiement en Allemagne ou au Danemark, « à la fois sur des modèles d’écosystèmes locaux, mais aussi sur des modèles industriels ». Parmi eux, on peut citer une unité de production on-site au Danemark. Grâce à l’éolien et au solaire, elle produira entre 5500 et 12000 kg d’H2 par jour. Sa mise en service devrait avoir lieu courant 2024.

… et off-shore 

La production d’hydrogène en mer est également dans le scope de Lhyfe, notamment en Bretagne. « Cela nous place dans une échelle de temps un peu plus lointaine. Nous envisageons la maturité de cette industrie offshore vers 2030 ou au-delà. » Travaillant déjà avec de l’eau de mer ou saumâtre pour le site de Bouin, les équipes de Lhyfe se sont déjà attelées à lever les jalons techniques et économiques sur l’activité de production off-shore d’H2.

En Pays de la Loire, une barge a été équipée d’un électrolyseur. Courant 2023, elle va être envoyée au large du Croisic, sur le champ d’expérimentation du Sem-Rev, pour être le premier démonstrateur mondial de production d’hydrogène en mer avec une capacité de 400kg par jour. « Cela finalise une phase de R&D avant de pouvoir passer au démonstrateur industriel qui incorporera la production et le rapatriement à terre via un pipeline. L’idée est d’aller vers la production massive en mer et notamment en Bretagne. Car c’est en mer que l’on ira chercher des gisements plus importants et que l’on fera baisser le coût de l’hydrogène et que nous arriverons à une nouvelle ère pour cet hydrogène renouvelable. » 

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